Notre belle enfance...


Les yeux fermés ; il se remémorait,
Un passé qui dès lors, n’existait déjà plus,
Ce beau paysage qui ne tarissait jamais,
Les allées qu’il courait à ses heures éperdues,

C’était comme dans un rêve dont on ne peut sortir,
Où résonnent les éclats d’innocence et de rire,
Où surgissent des visages aux tracés familiers,
Mais qui aujourd’hui ; nous paraissent étrangers.

Le matin, il se levait tout ébouriffé,
Il faisait sa toilette et partait à l’étude,
En classe, songeur, il tentait d’échapper,
Aux dictées de ses maîtres et à sa servitude,

Sa bouche palpait encore les fidèles attentions,
De ses proches qui ; sans cesse ; le gâtaient d’amitié,
Il se projetait dans ce merveilleux été,
Où il ne comptait plus les délicieux bonbons,

Le parfum des mets délicats de sa grand-mère,
Et les aromates du verger de sa voisine,
La douceur d’un miel tendre et fin sur les tartines,
Le chocolat brûlant ; si onctueux dans son verre,

Le temps efface si vite notre remarquable enfance,
Il ne reste en mémoire qu’une trace floue, évasive,
D'un passé qui contraint, arrache nos espérances,
En même temps qu’il nous laisse ; jeté sur l’autre rive,

...

Il ouvre promptement les yeux en cet instant,
Et observe ébloui l’univers qui l’entoure,
Ses fils et ses filles dehors, jouent au toboggan,
Il esquisse un sourire et murmure « à leur tour ».



6 Avril 2014
© Léa Bokobza

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