HANNAH


J’irais un jour sur tes pas
Et marcherait sur le sable
En écoutant le bruit des vagues
Scrutant le ciel que tu contemplas…

Egrenant doucement ton poème
Qu’à l’Oulpan, mercredi j’ai appris
« Que jamais ne cesse le bruit
Des vagues et le bleu du Ciel

Sur cette belle terre d’Israël
Où coule le lait et le miel » …
Je caresserais le sable que tu as foulé
Je parlerai à la mer où tu te baignais…

Toi qui quitta la Hongrie, avant la guerre
Et qui y retourna pour aider tes frères,
Femme courageuse, tu partie en mission
Avec Yona Rozen pour compagnon…

Parachutée en milieu ennemi
Tu fus prise par les nazis…
Il ne leur fallut pas longtemps
Pour te torturer… casser tes dents…

Te condamner à mort… ce qui fut fait
Le 7 novembre 44, le peloton d’exécution,
Au lieu de t’achever, te laissa te vider
De ton sang… Courageuse enfant de Sion…

Avant ton départ en Hongrie, tu priais
D.ieu, de te laisser revenir à Césarée
Dans ton Kibboutz… puis tu es partie
En ultime mission, sacrifiant ta vie…

Pour toi, j’écouterais le bruit des vagues
Je regarderais, le bleu du ciel… le sable
Lorsque j’irais en Israël, je serais tes yeux
Et mes prières au Kotel iront vers D.ieu

« Que jamais ne cessent de monter
Vers D.ieu nos prières » supplique
D’une jeune fille de 18 ans… unique
Hannah Senech… tu t’appelais …



20 Juin 2003
© Danielle Ferra

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