Bonjour printemps
Moi-même


Je suis né ainsi, pour vivre et mourir.
Je ne serai jamais un autre que moi-même.
Cependant, J’eus ardemment souhaité seulement de vivre et de ne jamais mourir.
Mais tous les humains sont hélas « Mémento Mori ».

J’ai vu et parcouru un monde, beau, riche ou misérable
Les yeux ouverts, l’oreille dressée, le sens à vif.
On dit que le monde est composé d’un peu de tout et d’un peu de rien
Y-a-t-il plus de tout que de rien ? Je n’en sais rien.

Mais tout et rien me touche profondément.
Depuis la haute antiquité, l’homo Sapiens demeure troublé de son rapport,
A l’Univers, aux autres, à ses semblables, à lui-même.
A Dieu aussi, il faut bien en parler, c’est capital.

De tout mon vivant, je n’aspire qu’à grandir,
Comprendre, aider et aimer chaque jour,
A tout moment, en tout lieu, et à toute heure.
Par ce que par-dessus tout, j’aime la beauté.

Par ce que par-dessus tout j’aime l’une de ses faces
Sublime : ou tout est grâce, émerveillement, bourgeonnement : en un mot le Printemps.
Ce dernier m’enivre, m’emporte, m’exalte, et m’étonne toujours.
Œuvre géniale de Dame Nature, créée dans sa grande générosité.

Générateur d’un vertige furtif à nul autre pareil.
Les vergers, les jardins, les plates-bandes et les prairies.
Les forêts, les cascades, les rivières et leurs ruisseaux,
Les clairières, les bosquets, les massifs, les taillis,

Les senteurs, les flagrances, les pollens, les encens,
Toute la flore et la faune concourt à cette merveilleuse richesse.
Dans les livres, on écrit des contes, des sagas, des rêves, des aventures.
Parfois même des guerres violentes et meurtrières.

Mais cela engage aussi ma vie, toutes les vies.
Car vivre intensément c’est ce à quoi chacun aspire à vivre.
Et au fond de chaque cœur, est enfoui au sens grec, un désir du beau et du vrai.
Et à défaut de l’amour parfait, de l’amour fou, faisons un don d’amour.

Car l’amour parfait et impossible ça n’existe qu’au cinéma.
Au quotidien, ne suffit-il pas d’un simple regard, d’un simple bonjour, d’une douce parole,
Pour faire tressaillir un cœur d’un sursaut amoureux ?
Il est vrai qu’il ne faut pas plus d’une rosée pour épanouir une fleur.



11 Mars 2017
© Burt Hann

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