Bonjour printemps
ALINGUI


C’est un seigneur de la course voilière,
Aux gréements d’alu et d’acier.
Un Catamaran Hi-Tech, aux deux coques légères,
Tantôt régatier tantôt plaisancier.

Qu’il est beau cet oiseau du Léman bleu,
A l’allure fière et altière, gracieux à l’amarrage,
Au Spi ample et foc tendu, avalant les nœuds
A la force de poignets d’hommes d’équipage

En l’absence de la Bise ou du Joran,
Comme un solitaire, imperceptiblement
Il cale dans le silence ses énormes flans.
Il y a du génie naval dans ce géant autrement.

Cet apollon lacustre est plus solide qu’on croit
La nappe rugissante ne calme pas sa rage
Mais il faut des hommes amovibles et adroits
Pour vaincre une onde lisse sinon des orages.

On les appelle « les traqueurs de coupes »
Ces voiliers géants à la gueule changeante.
Heureux sont leurs récipiendaires en troupes.
Les lacs et les océans cumulent leurs légendes.

L’onde cristalline se hâte sous leur fuselage
Le soleil se réfléchit dans leur double miroir.
C’est une race de voiliers qui surnagent.
Le bonheur aquatique, ça s’invente, je veux y croire.



13 Juin 2018
© Burt Hann

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