Bataclan


Je me dois aujourd’hui, en deux mots comme en cent
Exprimer ma colère, et mon visage en sang.
Mon pays, mon Amour, ma Chère et Douce France
Abandonnée aux fous, désormais en errance

Car les chiens sont lâchés. Eux ne sont que des lâches.
Au lieu de dénoncer, on met dessus des bâches
« Circuler, rien à voir. Faut pas stigmatiser ! »
Pendant qu’immobiles, ils assistent à la saignée

Telle une corrida, dont l’issue est écrite
Mise à mort programmée. Oraison hypocrite.
Je vois périr ma Douce, dévorée du dedans
Pendant qu’on se pérore de guerroyer l’Orient.

Car l’ennemi n’est point un soldat qu’on affronte,
N’est de l’humanité, que la lie, que la honte.
Mais plutôt un cafard, qu’il faut éliminer,
Sans honneur et sans fleur, ni aucune fierté

Aussi qu’à Dieu ne plaise, s’ils vont au paradis
Trouver 70 vierges. Qu’ils ne soient pas surpris
De n’y trouver que boucs, des taureaux, … que des mâles
Qu’ils prient bien à quat’pattes, et que ça leur fasse mal.



15 Novembre 2015
© Dan Bigeard
Cercle Des Poètes Juifs

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