Comment puis je t’oublier Jérusalem


Sur cette terre mon Jardin d’Eden est Jérusalem
Ma demeure est son Temple et son Sanctuaire
Depuis le Mur des Lamentations je me penche sur l’Eternité
Comment puis-je t’oublier Jérusalem
Quand chaque jour Jérémie pleure en mon cœur

Jérusalem, lieu de notre Alliance, depuis 3000 ans, célébrée
Par tant de peuples concupiscents ardemment désirée
Pour cela, pillée, profanée, rasée, tellement jalousée
Ils t’ont raptée, forcée, exhibée en trophée pour te déshonorer
Ils t’ont possédée, rebaptisée et dénommée pour effacer ta véritable Identité

Les Enfants d’Israël, proches ou éloignés, héréditairement sont torturés
Par les longs sanglots de Jérémie qui résonnent dans leur cœur déchiré
Jérémie a prédit les fléaux subis montrant la voie unique à retrouver
Exilés, exclus, éternels bannis livrés aux risques multiples de s’assimiler
Jérémie se lamente, chaque jour, de nous voir si bien intégrés

Jérusalem, ici tout a commencé, ici tout sera achevé
Source de haines endémiques et obsessionnelles des autres sociétés
En dépit de leur acharnement, malgré persécutions et cruautés
Nous nous tournons infailliblement depuis 3000 ans vers notre Bien-Aimée
Pour nous relier à l’Unique ; prier, remercier et toujours espérer
Ce jour où Isaïe nous mènera à notre finalité
Révélant l’aube messianique chaque jour amorcée

Nous pleurons, tous les jours, Jérémie avec Toi
Ta prière mystique renouvelle notre foi
Signature répétée de l’indissoluble contrat
Ton cri ranime en tout temps, l’espoir de nos proches retrouvailles
Ton serment psalmodié guide nos relevailles

Réitérons notre engagement en suivant tes pas
Répétons le psaume 137, merveilleux acte de foi :

« Si je t’oublie Jérusalem
que ma droite devienne oublieuse
que ma langue reste inerte en mon palais
si je ne me souviens pas de toi
si je ne fais pas exulter Jérusalem
au sommet de la joie »

Comment puis-je t’oublier Jérusalem
Quand chaque jour Jérémie pleure au plus profond de moi.



19 Novembre 2004
© Rivka Khayat

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