La honte


Ton peuple a eu peur,
Il s’est tourné vers toi,
Il a prié avec ferveur,
Il t’a montré sa foi
Tu n’as pas voulu l’entendre,
Ni même le défendre,
Alors sa prière est devenue fumée,
Epaisse et sombre sortant des cheminées,

Pourquoi ce silence face à leurs pleurs,
Même les enfants aux âmes blanches et pures,
Encore bourgeons pas même fleurs,
On produit cette fumée noire et dure.


Qu’ont ils fait pour mériter ce sort ?
Pourquoi eux et pas nous ?
Pourquoi cette indifférence ?
Sommes nous moins coupable ?

Tant de questions sans réponses,
Ose-t-on même les poser ?
Alors malgré ma honte j’ose,
Pourquoi six millions de nos frères ?
Pourquoi un million et demie d’enfants ?
Pourquoi de telles souffrances, sans raison ?

Chacun avait une vie à vivre,
Chacun avait sa vie à vivre,
Il y en a même qui portait la vie en eux,
Et pourtant, elle s’est arrêtée là,
Au sortir d’un train immonde,
D’un voyage qu’il ne voulait pas faire,
A Auschwitz Birkenau.



28 Février 2005
© Philippe Rouas

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Les mots me manquent...
Des larmes pleins les yeux.......
je ne peux sortir un son ...
shoshana , le 20 Novembre 2014