Regards croisés


GOUTELETTES éparses qui descendent les Champs comme autant
De regards croisés sous des jupes fendues-
L’été tout le monde dément
Ici les tchadors se portent sans jarretelle
Et les blondes aux yeux bleu chargés comme des mulets
Avec en guise de brides des colliers animistes
Symboles d’échanges chimiques parlant une drôle de langue
Paris Out, Août où l’envahisseur pacifique se doit de photographier vainqueur son arc de triomphe-
Tous ces visages croisés en de vulgaires croisades avec le temps qui monte et qui descend de l’Étoile à Matignon
Le farniente est total et les nuages épars laissent parfois couler quelques gouttes de pluie dans l’alarme silencieuse d’un regard licencieux…
Étoile, tout le monde descend
Les piétons piétinent comme autant de marteaux piqués sur les passages cloutés
Les looks se dévisagent entre Virgin et Publicis
Les cinémas regorgent de leur rires frustrés des guerres sans cesse avalées
Regards croisés, touristes aux valises multiples sous les yeux



2 Janvier 2006
© Mordehai Jean Barsey

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