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Ville sainte trois fois millénaire,
Tes pierres ont vu le meilleur et le pire,
Nos prières se tournent vers toi sans hésitation,
Tu es notre repère, notre point d’ancrage
Salomon t’a érigée, David t’a fortifiée,
Nos temples saints se sont construits avec ferveur,
Mais aussi ont été odieusement détruits,
Par nos successifs ennemis, sans concession.
Et pourtant tu es toujours là, debout, majestueuse
D’avantage courtisée par tous ces peuples,
Mais n’appartenant qu’à ton peuple,
Si tes pierres et tes ruelles pouvaient parler,
Elles leurs diraient à ces nations,
« Seul les juifs ont voulu me grandir,
M’embellir, me vénérer, me servir,
Les autres n’ont fait que me détruire,
Me partager, au grès des intérêts du moment.
Israël est mon propriétaire éternel,
Ainsi D.ieu l’a voulu pour l’éternité des temps »
Le front collé sur le mur de nos espoirs,
Nous prions, sans lamentations mais avec ferveur,
Pour que D.ieu, enfin, puisse nous délivrer du joug de nos ennemis.
Et nous laisse reconstruire son sanctuaire terrestre.
Il ne passe pas un jour où je ne pense à toi,
Oh Jérusalem!
Tu me manques tant,
Et pourtant tu es si présente à la fois,
Alors je prie encore en me tournant vers toi,
Car notre vérité est notre bouclier,
Et toi Jérusalem notre arche de vie.
Sainte, trois fois sainte, pour la nuit des temps.
Amen.
3 Octobre 2003
© Philippe Rouas
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