Fractaline
C'est à la petite fille qu'on s'adresse lorsqu'on l'aime.
C'est à la petite fille qu'on fait des promesses, et c'est à la petite fille enfin qu'on dépose un baiser.
Tu as entrebâillé la porte du possible, Tu as laissé passer tes rêves et tes désirs.
Tu as ravivé une flamme vacillante.
Tu as fait renaître l'espoir d'une autre vie pacifiée et apaisée des tourments du temps des amours violentes.
Tu m'as fait croire que nous étions perfectibles, capables de changer nos prisons intérieures, capables d'inverser nos lâchetés, nos égoïsmes, nos mesquineries.
Tu m'as fait croire à un absolu illusoire.
Tu m'as, tu m'as...
J’ai voulu, J’ai voulu.
J'al voulu sauter dans le grand vide, dans le précipice de l'amour, dont Sartre parle si bien dans les Chemins de la Liberté.
Mais tu t'en es allé sans être venu, tu as quitté le rivage sans l'aborder, tu as détourné ton visage pour d'autres visages...
J'ai vu alors dans le miroir de mes illusions perdues, le visage de la réalité, forte et tranquille.
9 Mars 2007 © Charlotte le Couturier
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