M. ou la rencontre eidétique


G. fut ma première aventure en Savoie.
M., ma dulcinée la plus sophistiquée, je l'M encore.
I., que de privilèges pétulants ! Véritable émoi.
B. dans un grenier, m’offrit son corps du Grand Nord.

C., à qui j'ai mal dit ce que j'éprouvais,
Deux ans avant d'effacer ce regard déjà promis.
Elle ne désirait que mon amitié, et je le savais.
Peu importe à présent ! On ne s'était pas choisis.

A., pré-texte, agent de mes tourmentes fatidiques,
En- sève-lissait les débris de mes chagrins d'élève.
Protégée par l'une des déesses helléniques,
La séditieuse hanta vigoureusement mes rêves.

Lorsque d'un air débonnaire, elle ôtait ses bas de soie,
La belle androgyne savait préserver son inconsommable tendresse.
Sans dégout immédiat, bien forcé, je me voyais de la forlancer,
Pour, finalement, l’abandonner à ses nocturnes saphismes monocolores.

Mise au diapason de ces tigresses incurieuses,
Ma voix, en ce soliloque, reflétait tant de soleils divergents.
Ces félines héliotropes n'étaient que des images eidétiques d'M. .
M., à qui je n'ai rien dit, et qui ne sait.



7 Avril 2007
© Sergethedreamer

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