J’ai grandi avec la télévision
Nicolas, Pimprenelle et Nounours, Pollux, Zébulon et le manège enchanté
A grands coups de « Bonne nuit les petits » et « Tournicoti tournicoton »
Ils ont bercé joyeusement ma tendre enfance
Et j’en ai eu de la chance !
Comment oublier Lucky Luke et les Daltons,
Popeye, Olive et Brutus, Les aventures de Tintin,
les frères Dupont, le Professeur Tournesol,
et « Mille milliards de sabords » du Capitaine Hakkock
Que de merveilleux souvenirs !
Plus tard, bien plus tard, avec mes enfants
Nous avons souvent pleuré en regardant Candy à la télé
Nous avons voyagé avec Nils Holgersen et ses oies sauvages
Ou sur les Rives du Mississipi avec Huckleberry Finn
Avec ma fille, on se prend encore à chanter toutes
Les belles musiques de cette enfance bien trop éloignée,
Celle qui nous a laissé ce goût de bonheur inachevé
Maintenant l’heure est au thriller,
Le policier avec l’énigme à résoudre
Qui nous tient en haleine jusqu’à plus d’heure !

Bien sûr certains sont détracteurs. Ils ne comprennent pas
Pourquoi la télé devient si souvent un compagnon de cette vie là
Celle qui nous vole notre intimité, parfois
Celle qui nous aide à nous endormir
Celle qui vous distrait, Messieurs, le soir bien tard
Celle qui nous cultive quand même, quelquefois
Celle qui nous relie à la vie en société
Celle qui nous fait oublier nos soucis
Celle qui nous fait souvent rire aussi
Bien sûr, elle nous fait trop rêver
Mais est-ce si méchant…vraiment ?

Oui, je suis une enfant de la télé
Et j’entends bien le rester

Elle fait partie de la famille
Nous l’aimons et elle nous le rend bien
Elle meuble si souvent nos vies de choses futiles, ma foi
Mais n’est-ce pas pour oublier, pendant quelques instants volés,
L’essentiel de nos soucis, est-ce vraiment un pêché ?

Je m’adresse à vous, Détracteurs de la télé
Sachez combien j’aimerai trouver Celui
Qui partagera avec moi ma passion
Pour aller, tendrement enlacés, en chœur,
AU BOUT DE L’ILLUSION…