Le canard, la petite poule et le hibou


LE CANARD
Qui allait décapiter l’autre ? JL, coupeur de têtes sanguinaires aimait voir souffrir ses victimes dans cette jungle sauvage. Et voilà, plus de CDI, le canard boiteux désormais courait sans tête. Partait à la recherche d'un réparateur ou d’un DRH qui lui fournirait l’alcool et l’alcool pour la remettre en place. Et coller une étiquette noire, signe d’intégration réussie sur sa boîte à lettres de sa société : un journal. Le canard, désormais déplumé, s’était retrouvé par pur hasard dans un journal. Avait usé et abusé de sa plume pour devenir un plumitif, un écrivaillon, un rédacteur, que dis-je un Journaliste. Avait dirigé durant de longues années une volière, un service... Et là tué en plein vol, un jour de grande pluie après avoir été décapité.

LA PETITE POULE
C’était une petite poule qui caquetait, caquetait dans toutes les langues : anglais, espagnol, italien, allemand... Elle caquetait pour se faire comprendre des autres poules. Et JL l’avait trouvé pratique : une poule multilingue, une poule aux œufs d’or. Lui avait donné quelques vers à gober, un peu d’herbe pour se promener. Et qu’elle s’estime heureuse... Elle voguait dans les finances, normal pour une poule aux œufs d’or. Et Jl l’avait saignée.

LE HIBOU

Le hibou, angoissé, avait perdu son rythme nocturne et vivait désormais le jour. Il faisait « hou-hou » et avait changé son cri de ralliement en « bou-bou ». Le hibou était triste travailler à la rédaction dans l’auto et se faire manger par JL.
JL, le grand mangeur de hiboux, choux, genoux, cailloux, poux devant l’éternel l’avait gobé des pieds jusqu'au bec. Déplacé, replacé, recalé puis mangé....


Tels ont été les tristes sorts réservés au canard, à la petite poule et au hibou.



3 Décembre 2003
© Anna Castro

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